Dans le lac, une silhouette...

*Centaure* Messages : 17 Date d'inscription : 22/01/2008

Le soleil était haut dans le ciel et l'air, humide. C'était la fin d'après-midi. Une légère brise soufflait. Tout était calme. Mais soudain, là, dans le lac, une présence émergea de l'eau, une longue trainée brune virevoltant autour d'elle projetant à sa suite un jet d'eau avant de se déposer en cascade sur son dos. L'eau lui arrivait au-dessus de la taille. C'était un homme dont le corps, avec l'eau qui glissait sur lui, brillait si bien sous le soleil éclatant qu'il paraissait sculpté de la main du dieu de l'art. Soudain, quelque chose, le bruissement des feuilles d'un arbre par une brise plus forte, un cri d'oiseau plus aigu peut-être ou tout simplement son instinct... quoi que cela fut, cela amena l'homme à se retourner subitement.

Ses yeux bruns perçants s'arrêtèrent alors, et il aperçut...

Une silhouette sombre... Une cape rabattue sur son visage malgré la chaleur. Un tigre blanc était assis à ses côtés. L'ombre souriait. Non pas par sadisme, ni par admiration, bien qu'elle n'ai encore vu de centaures que dans les livres. Non elle souriait car ces créatures étaient réputées pour leur sagesse.

La silhouette se redressa et sans être sûre que le centaure l'ai vu elle s'inclina profondément. Le félin fit de même. Parler en cet instant aurait été inutile et Talim le savait.

*Centaure* Messages : 17 Date d'inscription : 22/01/2008

Le centaure se dirigea vers la rive, pour mieux observer la jeune femme. Évidemment, il était surpris de voir un autre humain étant donné que cela faisait la deuxième personne qu'il croisait en l'espace de quelques jours. Et avant cela, il avait réussi à rester toujours très discret. Il s'arrêta finalement devant la jeune femme et frotta l'un de ses sabots avant sur le sol, signe qu'elle se relève. Il attendit qu'elle se présente, car c'était une habitude chez lui de se présenter après les gens qu'il rencontrait.

Talim se releva prudemment, il était sage de na pas énerver les centaures. Un profond respect se lisait dans son regard de nuit et comme le voulait la coutume, elle se présenta la première en gardant les mains basses pour ne pas l'effrayer:

« Je suis Talim, mon intention n'était pas de vous déranger et si tel est le cas veuillez m'excuser je partirai sur le champ. »

Cela l'aurait évidemment froissée, elle préférait rester parlementer avec cet homme cheval. Les légendes racontaient qu'ils étaient sages et bien instruits. Disaient-elles la vérité pour une fois ?
La jeune femme jugerait par elle même. Un sourire rêveur aux lèvres, elle attendit sans empressement la réponse de son interlocuteur.

*Centaure* Messages : 17 Date d'inscription : 22/01/2008

L'eau continuait à parcourir le corps du centaure jusqu'à ce qu'elle aie atteint cette partie du monde où elle redonnerait la vie. Ses cheveux qui avaient absorbés une grande quantité d'eau, éjectaient maintenant cette source de vie, ayant trop abusé d'elle une fois immergés sous elle qui les avaient, dans des temps très lointains, mis au monde.

Le regard du centaure se perdit pendant un bref moment dans les profondeurs vertes d'où on pouvait entendre des oiseaux se chamailler dans un langage à jamais incoercible.

"Vous pouvez rester" répondit finalement le centaure après s'être retiré de sa demi-transe.

"Mon nom est Sylvert", se présenta-t-il en posant maintenant son regard dans les yeux de la jeune fille.

Repoussant un mèche sombre qui barrait son visage, Talim se contenait à grand peine de ne pas examiner de plus près le centaure. Il était absolument fascinant, mesurant deux fois sa taille.
Elle retint un soupir de soulagement lorsqu'il lui permit de rester et songea avec humour qu'elle serait tout de même rester bien que cela ne lui plaise pas. Elle était libre.
Leurs deux regards se recontrèrent. L'un empli de la sagesse de ses ancêtres et d'une force totalement contrôlée et l'autre, plus farouche où brillait la flamme de la jeunesse et un certain irrespect des lois. Ils étaient opposés tant par leur manière de penser que leur physique mais malgré cela, la jeune femme reconnut qu'avoir un centaure pour ami pouvait être agréable.
Employant le ton de la discussion, elle lui répondit:

« Et le mien Talim. »

Ouvrant sa main sur la silhouette de Kazan, elle continua:

« Et voici Kazan, mon familier. »

Reportant son attention sur l'homme-cheval, elle s'empressa d'ajouter non sans sourire:

« Excusez moi si je parais troublée mais c'est la première fois que je discute avec un centaure. »

» Seule dans la neige